A partir du XIXème siècle, l’homme a mis en place un système pour capter, distribuer, nettoyer et restituer l’eau naturelle. C’est ce système qu’on appelle le « petit cycle de l’eau ».
L’eau est-elle potable dans son état naturel ?
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une eau est dite « potable » lorsqu’elle peut être consommée quotidiennement pendant 70 ans à raison de 2 litres par jour, sans présenter de risque pour la santé. Or, une eau, dans son état naturel, ne respecte que très rarement ces critères.
Une eau, aussi transparente soit-elle, peut, en effet, contenir des substances polluantes tels que le plomb, le mercure ou l’arsenic. Elle peut également avoir des germes pathogènes comme des bactéries ou des virus responsables de certaines hépatites, de la poliomyélite ou encore du choléra. Mais selon l’OMS, en 2017, 144 millions de personnes s’approvisionnent directement dans les cours d’eau ou les lacs sans traitement préalable.
La consommation d’une eau non potable est l’une des principales causes de mortalité dans le monde et, la question de son traitement, un enjeu de santé publique.
Qu’est-ce que le « petit cycle de l’eau » ?
A partir du XIXe siècle, l’homme a mis en place un système de captation de l’eau pour pouvoir la traiter et la rendre ainsi potable et accessible à tous. C’est l’arrivée du robinet dans nos maisons. Dès lors, l’eau devient une ressource naturelle facile d’accès dont on peut disposer à volonté, chez soi.
Mais le chemin de l’eau ne s’arrête pas là. Les eaux usées, celles que nous rejetons, sont ensuite collectées et à nouveau traiter pour être restituées dans la nature. Elles doivent être suffisamment propres afin de ne pas altérer le milieu naturel.
C’est le « petit cycle de l’eau ». Ce système, totalement artificiel, est aussi un indicateur du développement d’un pays*.
Le « petit cycle de l’eau », quelle utilité ?
Ce système artificialisé répond à deux impératifs. L’accès pour tous à une eau potable est d’abord un enjeu de santé publique. Une eau saine permet de se prévenir d’un grand nombre de maladies et d’épidémies. La gestion des eaux usées est aussi un enjeu environnemental. Elles doivent faire l’objet d’un traitement avant d’être rejetée dans la nature afin de ne pas dégrader le milieu et préserver la biodiversité.